vendredi 30 octobre 2009

Véronèse, l'usurpateur de noms


Paolo Caliari, dit Véronèse était un peintre maniériste italien.
Bien qu'il ait joui d'une réelle popularité de son vivant (il fut "peintre de la République" de Venise), il fut ignoré des critiques de son temps qui parlent de l’art vénitien.
Pourtant, Véronèse constituait avec Le Titien et Le Tintoret,
le triumvirat des peintres vénitiens de la Renaissance tardive.
Véronèse est connu comme un grand coloriste ainsi que pour ses décorations illusionnistes (trompe-l’œil) en fresque et huile. Ses travaux plus célèbres sont des cycles narratifs raffinés, exécutés selon le style dramatique et coloré des maniéristes aux arrangements scintillants.

Son véritable patronyme reste inconnu : le peintre ayant signé successivement Paolo Spezapedra (surnom paternel), Paolo di Gabriele, Paolo da Verona ou Paolo Caliaro (probable nom d’emprunt). La tradition de l’histoire de l'art parle de Paolo Caliari. Finalement, il sera connu sous le nom de « Véronèse » en raison de son lieu de naissance à Vérone.

Jacopo Robusti dit Le Tintoret


Jacopo Robusti doit son surnom Tintoretto, Le Tintoret (« le petit teinturier ») à son père, Battista Robusti, qui travaillait dans une teinturerie (tintorìa en italien). C'était un peintre italien de la Renaissance, que l’on associe au courant maniériste de l’école vénitienne.
Élève de Titien, il est réputé pour avoir dépassé son professeur dans la maîtrise des couleurs et des ombres, du rendu de la matière, s’inscrivant ainsi parmi les grands du style vénitien.
Les rumeurs veulent que le Tintoret, à peine quelques mois après son arrivée dans l'atelier de
Le Titien, fut renvoyé par ce dernier de crainte que de pareils débuts ne révèlent
un trop grand concurrent.
Il avait une grande admiration pour Michel-Ange qui l’a influencé dans sa technique du dessin. Le Tintoret avait une passion pour les effets de lumière : il réalisait des statues de cire de ses modèles et expérimentait l’orientation des sources de lumière avant de les peindre. En conséquence, certains visages réapparaissaient dans différents travaux, sous différents angles et sous un éclairage différent.

Une comparaison de l’œuvre de Tintoretto La Cène (Ultima cena) avec l’œuvre de Léonard de Vinci qui porte le même nom permet de visualiser l’évolution des styles artistiques à la renaissance. Le traitement par Léonard est très classique. Les disciples sont disposés autour du Christ dans une symétrie presque mathématique. Entre les mains de Tintoretto, le même événement devient dramatiquement torturé. Les silhouettes humaines sont écrasées par l’apparition d’êtres fantomatiques. La scène se passe dans une sombre taverne populaire, où les auréoles des saints apportent une étrange lumière qui souligne des détails incongrus.
Le ton est résolument baroque.

Le Titien à sa mémère


Tiziano Vecellio (ou Tiziano Vecelli ou Tiziano da Cador1), plus communément appelé Titien ou Le Titien (en français), est un peintre italien (du 16e siecle) de l'école vénitienne. Auteur d'une œuvre picturale considérable, il est considéré comme un des plus grands portraitistes de cette époque, notamment grâce à son habileté à faire ressortir les traits de caractère des personnages. « Il libère aussi la peinture des contraintes de la ligne et de la forme où elle était emprisonnée depuis le Moyen Âge finissant, et cela pour donner tout pouvoir à la couleur.
À la mort de Giovani Bellini (dont il était élève), il est nommé à sa suite peintre officiel de la République de Venise et établit un atelier sur le Grand Canal à San Samuele. De nombreux artistes contemporains y passèrent, dont Le Tintoret et Le Greco.
Le Titien est l'un des fondateurs du "maniérisme", aussi nommé "Renaissance tardive". Il s'agit d'un mouvement artistique de la période de la Renaissancedébutant à la mort du peintre Raphaël et constituant une réaction face aux conventions artistiques de la Haute Renaissance.

lundi 26 octobre 2009

Pissaro, mais pas contre le vent


Jacob Abraham Camille Pissarro, né à St Thomas (îles vierges) est connu comme l'un des pères de l'impressionnisme, et du neo-impressionnisme.
Peintre de la vie rurale française (paysages et des scènes représentant des paysans travaillant dans les champs), il est aussi célèbre pour ses scènes de Montmartre. À Paris, il est confronté à la complexité du monde artistique avec ses salons, ses expositions, ses académies, ses choix et ses contradictions. IL découvre Delacroix, Courbet, Ingres, Daubigny et eut entre autres pour élèves Paul Cézanne, Paul Gauguin, Jean Peské, Henri-Martin Lamotte...

(Pour la petite blague du titre, tout le monde aura compris que ça n'a rien à voir à proprement parler avec l'artiste,
que c'est de mauvais goût, mais que c'est un coup à s'en mettre plein les chaussures).

Delacroix caricaturiste malgré lui.


Enfant Bourgeois, fils de politicien, la mort de ses parents le place dans une situation financière difficile (ben oui, les parents sont souvent les pemiers mécènes des artistes). Pour vivre, il est contraint de réaliser des caricatures pour le Miroir.
Par la suite, il pourra se détacher de cet art mineur, pour se consacrer plus précisément à la peinture età la création d'oeuvre réaliste comme la
Barque de Dante, les scènes des massacres de Scio, La Grèce sur les ruines de Missolonghi, la Liberté guidant le peuple...
Figure de proue du Romantisme, il recevra par la suite des commandes de la part de l'État Français sous le règne de Charles X.

mercredi 21 octobre 2009

Zorro est arrivé yéhéé, sans se presser yéhééé



L'excellent travail de Thierry Coquelet sur ce thème (ici et ), trés ancré dans mon enfance,
m'a donné envie de travailler ces 3 personnages (cliquer sur les images pour les agrandir).
Afin de reprendre et adapter à cette situation la phrase
que j'entends le plus lors de mes animation caricatures :
"Je n'ai pas eu assez de place sur la feuille pour dessiner le ventre du Sergent Garcia"
A vrai dire, je n'aurais pas eu plus de place pour y mettre tout son talent comique.

Dans tous les cas, allez voir le travail de Thierry, c'est magnifique.

Le Père de la Pensée Moderne


Le Père de la Pensée Moderne qui était pris de démence (si, si c'est possible qu'un fou guide des peuples), travailla principalement sur la critique de la religion, de la moralité, de la culture contemporaine, de l'art et de la philosophie, encrant son style dans l'aphorisme et la poésie.

Sur le Blog de Maester (à ne pas louper), il a été demandé de commenter en quoi
cette citation célèbre de Friedrich Nietzsche
«
L’homme a besoin de ce qu’il y a de pire en lui s’il veut parvenir à ce qu’il a de meilleur.»
est en lien avec l'actualité.


Afin d'y répondre, je serais tenté de soumettre plusieurs pistes :
- La Crise car c'est par chacune d'elle que l'homme progresse à petit pas (pas que dans l'Art)
- EDF car grâce à une floppée de suicide, on se rend compte qu'il n'y a plus de
caractère humain dans cette structure nationale.
- Les grèves SNCF, car c'est à ce moment que certains pensent au co-voiturage et à l'entraide.
- La Grève des poubelles car c'est à ce moment qu'on se rend compte des déchets
qu'on déverse et du bienfait de ceux qui les ramassent.
- L'affaire Polanski qui a explosé artistiquement après s'être approché
de beaucoup trop près d'une jeune fille.
- Jean Sarkosy qui obtiendra ce qu'il y a de meilleur comme poste grâce
à ce qu'il y a de pire en lui... son père.

Pourtant j'ai comme l'impression que je n'ai pas su trouver la réponse.

mardi 6 octobre 2009

Abby Sciuto ou la force de vivre gothique.


Un vrai personnage; entre caricature et sincérité.
Abby, une gothique au caractère enthousiaste (très loin de l'archétype traditionnellement véhiculé), est un personnage fictif de la série télévisée NCIS : enquêtes spéciales, interprétée par Pauley Perrette (comédienne, chanteuse, poète).

dimanche 4 octobre 2009

Cezanne qui n'en était pas un.


Né en Aix en Provence, et ami d'enfance d'Émile Zola sur les conseils de ce dernier, il quitte sa carrière dans le droit dans le Sud pour se lancer dans celle d'artiste-peintre à Paris. Bien que tissant des liens avec Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley , Achille Emperaire de l'Académie Suisse , il ne se fait pas à la ville lumière et réalisera de nombreux allers-retours entre la capital et sa région natale.
Alors qu'il obtient artistiquement l'estime des artistes (restant sous l'incompréhension du public), il rompt tout contact avec Zola (son premier soutien), suite à son roman "L'Œuvre", fortement inspiré du peintre.
Comme beaucoup d'artistes, il aura plusieurs période dans son oeuvre. À noter sa « période couillarde », comme il le disait, c'est à dire une période romantique ou phase baroque, influencée par les baroques italiens ou espagnoles (Ribera, Zurbaran) ou encore par Eugène Delacroix, Courbet et Manet. Cézanne s’exprime alors généralement dans une pâte épaisse, avec une palette sombre et des fonds noirs.
Rangé par la suite au rayon des impressionnistes, (styles qu'il travailla à la fin de sa vie tout en demeurant éloigné des recherches propres aux impressionnistes) son éternel leitmotiv resta de « trouver les volumes ». En réalité, selon l'avis des artistes contemporrains à son oeuvre, il représentait l’exemple parfait d’un peintre déjà sorti de l’impressionnisme (avant même d'y être vraiment entré).
À la mort de Cézanne (provoqué par une pneumonie faisant suite à un malaise sous un orage diluvien lors d'une séance de peinture en plein air), certains peintres qui voulaient créer de nouveaux mouvements se réclamèrent de lui, comme, par exemple, les Cubistes .

jeudi 1 octobre 2009

Van Gogh, le vrai artiste maudit

Marchand D'art hollandais maitrisant les langues étrangères, il travailla à Londres, puis à
Paris, où n'acceptant pas de voir l'art traité comme un produit et une marchandise, il se fait licencier. Retournant alors en Angleterre, il est pris d'une énorme crise de foie mystique, voulant prêcher l'Évangile partout. Officiant finalement auprès de mineurs, il se rapproche de la masse populaire, et développe conjointement ses talents d'artiste.
Au Moment où sort Germinal, il peint Les Mangeurs de pommes de terre. Ses tableaux sont trés ténébreux (à l'image des sentiments intérieurs de cet éternel dépressif).
Passant de ce réalisme sombre au colorisme éclatant des paysages d'Arles, il modèle alors les formes d'une touche fragmentée jusqu'aux volutes intenses. Vincent Van Gogh emprunte
ainsi tous les sentiers de l'art moderne, de l'impressionnisme à l'expressionnisme.
Rêvant d'une communauté d'artistes unissant fraternellement leurs expériences et leurs recherches : Paul Gauguin vient le rejoindre à Arles où ils commencent à travailler ensemble. Mais les deux hommes s'entendent mal et à la suite d'une dispute plus violente que les autres, Van Gogh, en proie au délire, prend un rasoir et tente de tuer son compagnon. Pour s’auto-punir de ce qu'il allait faire, il se coupe le lobe de l'oreille gauche avant d'aller l'offrir à une prostituée (sa maitresse de l'époque) en gage d'amour. Marginal et malade, une pétition des habitants d’Arles entraînera son internement à l’Hôtel-Dieu.
Hanté par l’idée du suicide mais pleinement conscient du mal qui le ronge, il quitte Arles, ayant décidé de lui-même d'entrer dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence. Il rejoint ensuite son frère Théo prés de Paris, sous la surveillance du docteur Paul Gachet, ami de Paul Cézanne. Bien qu'au sommet de sa maîtrise artistique, sa palette s'assombrit peu à peu, exprimant le mal de vivre qui le tourmente.
Apprenant que son frère veut retourner en Hollande, il se sent de nouveau abandonné. Dans un champ où il peint une ultime toile, il se tire un coup de revolver dans la poitrine dont il meurt deux jours plus tard, toujours inconnu du grand public.

Gauguin le tradder déchue

Après avoir passé un peu de temps dans sa jeunesse à Lima au Pérou, il fait des études à Orléans avant de s'embarquer dans la Marine marchande. À son retour, il se convertit en agent de change à la Bourse à Paris et connaît un certain succès dans ses affaires.
Il quitte une dizaine d'année plus tard la bourse (la faute à la conjoncture) et rejoint Pissaro à Rouen, pour ne se consacrait qu'à sa nouvelle passion la peinture.
Ne vendant pas assez pour faire vivre sa famille, il rejoint celle de sa femme à Copenhague.
Il revient par la suite en France, faisant un passage à Pont-Aven, où il améliore son art. Il co-habita ensuite deux mois avec Van Gogh, à Arles mais leur relation amicale se termina mal.
Ruiné, grâce à la vente d'un de ses tableaux, il partit pour Tahiti, puis pour les îles marquises, fuyant la civilisation occidentale et tout ce qui est artificiel et conventionnel.

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